Stéphane Sarfati

Photographe - 40 ans - Paris
Stéphane, c’est la silhouette dégingandée aux yeux noirs soulignés de cernes, qui a déambulé tout le week-end dans le Squale, mains dans les poches. Disparaisssant pour faire de longues promenades sur la plage, réapparaissant pour capter des images, l’air de ne pas être tout à fait là ni tout à fait ailleurs. « Stéphane se dit photographe, c’est la seule activité qu’on lui connaisse », annonce la plaquette qui présente des extraits du journal en images qu’il a réalisé entre 1997 et 2005. L’auto-dérision en bandoulière, un Nikon FM2 sur l’autre épaule, il pose un regard sensible et aigu sur le monde qu’il traverse, de Paris à Barcelone. Ses photos, toutes réalisées au 50mm pour livrer une image au plus proche de la vision humaine, représentent les gens qu’il côtoie, capturés dans des scènes du quotidien empreintes d’intimité ou de solitude. S’il construit des séries, c’est un peu par hasard « Par exemple j’ai fait beaucoup de photos de vitrines, fasciné par les mannequins sans tête, ou à l’opposé par des mannequins des années 1960, très différents. Ces mises en scènes me parlent de notre époque ». Une époque sans doute un peu trop brutale et déshumanisée pour des êtres comme Stéphane, dont la douceur erre en filigrane d’un détachement voulu. La vidéo qu’il a tournée pendant cet Art sans fin et projetée dimanche après-midi en témoigne.

contact : stefsarf@yahoo.fr