Hondo

5 décembre 2007

Peintre - 34 ans - Paris
Ne vous fiez pas aux apparences. Hondo travaille, même s’il cultive soigneusement sa nonchalance. « Hondo, c’est le plus court de mes trois patronymes, et quand j’ai commencé à faire du graffiti, tout le monde prenait des noms de cinq lettres, ça collait parfaitement ». La désinvolture abrite parfois une sensibilité à fleur de peau, et l’humour de Hondo cache une véritable profondeur. « Je peins au spray depuis 1986, explique-t-il, et sur toile depuis 89. » Une rencontre faite alors qu’il avait 14 ans a déterminé son parcours : celle de Diego, devenu son « maître en graffiti », qui l’a convaincu qu’il s’agissait d’une forme d’art à part entière. Aujourd’hui Hondo est peintre et donne des conférences sur le hip-hop. « On a quatre mots d’ordres (traduits de l’anglais) : unité, paix, amour et s’amuser. Quand je peins je ne réfléchis pas trop, si ce n’est pour m’attacher à un équilibre esthétique. La musique, les rythmiques m’inspirent. J’ai eu une démarche d’autodidacte avant d’intégrer une fac d’arts plastiques à St Denis ». « Retourné » par son expérience en Chine, Hondo travaille sur le vide et le plein, et utilise surtout le noir. Il aime se donner des contraintes et peindre à plusieurs. A défaut de faire un château de sable sur le rond-point en face du Squale et de le peindre, il crée des volumes de brindilles peintes en noir qui entretiennent une relation secrète avec le chiffre 8.